Clara est une personne avec qui j’ai
partagé une partie de ma vie pendant
mes années passées aux Beaux-Arts
de Dijon.
Au milieu de son cursus scolaire, elle
a découvert qu’elle avait des troubles
liés à la dépression et à l’hyperactivité.
Durant ces années vécues auprès
d’elle, je la photographiais au quotidien.
La série tente de dévoiler à travers
cette intimité, la blessure extérieur
et intérieur que ça soit par l’acte
de souffler sur ses plaies d’eczéma, de
chercher le contact par le regard, la
parole et son attitude gestuelle et corporelle.
La photographie fait preuve de l’instant
où je perçois inconsciemment une
fragilité.
Le spectateur témoigne de cette pathologie
qu’elle porte sans réellement
l’avoir vécu ou ressenti. Elle symbolise
aussi une angoisse dure à vivre.
Impuissante face à ce qu’elle a vécu
sur le moment. La photographie fait
preuve en mettant en avant une identité
troublée par ses blessures mais qui
en dévoile par la sensibilité que l’on
perçoit, une étrange beauté